Hôpital Schweitzer
Né le 14 janvier 1875 à Kaysersberg (Alsace). Études de théologie et philosophie à Strasbourg. Formation musicale, en partie à Paris. Pasteur, maître de conférences à l’université de Strasbourg (théologie) et en même temps organiste célèbre à travers l’Europe.
Auteur de deux ouvrages sur Jean Sébastien Bach (le premier en français, le second en allemand).
À 30 ans, il décide de devenir médecin, afin d’entrer directement, sans phrases, au service de son prochain. Avec sa femme, Hélène Schweitzer-Bresslau, il fonde en 1913 son premier hôpital sur la station missionnaire protestante Andende, près de Lambaréné. En 1927, il déplace son hôpital et l’agrandit sur son site actuel.
Respect pour toute vie
C’est un soir de septembre 1915, sur le fleuve Ogooué, que Schweitzer eut l’intuition du respect dû à toute vie et qu’il y discerna le principe fondamental de l’éthique. La formule « respect de la vie » devint le cœur du message de paix qu’il voulait adresser à l’humanité.
Durant 52 ans, il resta fidèle à son œuvre médicale de Lambaréné. Par des tournées de conférences et de concerts en Europe (et une fois aux États-Unis), il put assurer le financement de son entreprise humanitaire.
Il reçut en 1953 (pour l’année 1952) le prix Nobel de la Paix. Une partie lui servit à acheter de la tôle ondulée pour couvrir des toits et à terminer ainsi la construction d’un village annexe pour les lépreux. À partir de 1957, il s’engagea publiquement dans une résistance à la course aux armements atomiques. Discours sur Radio Oslo. Abondante correspondance. Lettres personnelles à Kennedy et à Chrouchtchev. Leitmotiv : « Paix ou guerre atomique ».
Il décéda sur place dans son hôpital, le 4 septembre 1965, et fut inhumé à côté de la tombe de son épouse, en terre africaine. Le petit cimetière, qui renferme aussi les tombes de plusieurs de ses collaboratrices et collaborateurs, se trouve face à la maison qu’il habitait, au bord de l’Ogooué.